Coucou

Nous voici partis cette fois pour une visite guidée dans le métro… j’avais trouvé l’idée en surfant sur le net, et j’étais tombée sur le site de l’association Ademas qui propose des balades à pieds dans le métro.

Ils nous racontent l’histoire du métro de sa création jusqu’à nos jours. Le réseau atteint 14 lignes la veille de la Seconde Guerre Mondiale, et la RATP en 1948 modernise progressivement le réseau et l’étend vers les banlieue. Le premier métro est arrivé à Londres en 1863, et la ville de Paris demande à Fulgence Bienvenüe et d’Edmond Huet, de réaliser le projet de réseau « le chemin de fer métropolitain », avec l’ouverture de la 1ère ligne le 19 juillet 1900 pour l’exposition Universelle de Paris.

Un ancien plan indicateur lumineux d’itinéraires à la station sur la photo à gauche. qui avait la particularité de permettre aux voyageurs de tracer des itinéraires depuis la station où ils se trouvent, grâce à un clavier équipé d’un bouton pour chaque destination : le dispositif allume alors sur le plan une série de petites ampoules, une pour chaque station traversée, afin d’indiquer l’itinéraire le plus rapide à suivre.

Aujourd’hui Métropolitain de Paris et RATP sont deux noms associés! Quand le métro arriva, il était alors exploité par des compagnies privées!

La première compagnie qui exploita le métro fut celle de la CMP (Compagnie des chemins de fer Métropolitain de Paris). C’est Fulgence Bienvenüe qui inaugura la première ligne de métro (Pte Maillot-Pte de Vincennes) le 19 juillet 1900. Ainsi naissait le célèbre métro de Paris!

La société du « Chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris » communément appelée « Compagnie du Nord-Sud » reliera Montmartre à Montparnasse en 1905 (nommée ligne A).

Toutes les infos plus détaillés ici si ça vous intéresse.

Ce bureau du chef de station que l’on voit ci dessous à droite, date de 1910. Ils se trouve sur le quai de la station Sèvres Babylone, direction Porte de la Chapelle. Jusque dans les années 70, le chef de station disposait d’un bureau sur le quai, d’où il pouvait surveiller les quais et les mouvements des trains. Il était équipé d’un petit standard et de quelques commandes de dispositif d’exploitation.

Savez vous pourquoi les stations de métro sont recouverte de faïence blanche??!!, car à l’époque le métro était faiblement éclairé, du coup Hector Guimard proposa de poser ces petits carreau blanc typique du métro parisien pour que la faible lumière existante se reflète et crée plus de luminosité.

On remarque aussi différente signalétiques avec des écritures diverses, les lumières, les structures… le style et l’aspect ont évolué en fonction de la mode et de l’évolution du réseau. Le nom de la station est inscrit en blanc sur une tôle émaillée de bleu sauf pour la ligne Nord Sud qui utilisait des carreaux blancs sur fond de carreaux bleus.

Arrêt à la station de métro Cluny-La Sorbonne, ouverte en 1930, puis fermée en 1939, elle a été rouverte en 1988, et fut décorée des œuvres du peintre Jean Bazaine. Il a créé la voûte « Ailes et Flammes », deux beaux oiseaux composés de 60.000 carreaux de lave émaillée de Volvic, l’un à dominante rouge, l’autre à dominante bleue, symboles de l’esprit. Autour, on reconnaît les signatures de Racine, Hugo, Pasteur, Rimbaud… d’étudiants célèbres de La Sorbonne, en hommage au quartier où l’on étudie les lettres et les sciences depuis le Moyen Âge.

Elle a la particularité de comporter trois voies, la voie du milieu, sans quai, étant le raccordement avec la ligne 4.

La station Concorde de la ligne 12 est décorée depuis 1991 d’une œuvre en céramique de l’artiste Françoise Schein, constituée de lettres bleues sur fond blanc reconstituant les 17 article du texte de la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen de 1789. (photo en bas à droite)

Certaines stations sont dites culturelles, les principales : Concorde (ligne 12) présente sur son carrelage la Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, Pont Neuf (ligne 7) présente la Monnaie de paris, Varenne (ligne 13) possède des moulages de statues introduisant au Musée Rodin, Parmentier (ligne 3) explique l’histoire de la pomme de terre, Arts et Métiers (ligne 11) met en valeur le musée éponyme par une décoration en cuivre évoquant l’intérieur d’un sous-marin, Assemblée Nationale (ligne 12) les silhouettes des députés et Chaussée d’Antin- La Fayette le thème de l’Amérique. Pour leur part, Hôtel de ville (ligne 1) évoque l’histoire de la place de grève et de la maison commune, Cluny-La Sorbonne (ligne 10) les écrivains du quartier latin, et Bastille la Révolution Française.

Si vous souhaitez plus d’infos sur les aménagements des stations de métro c’est ici.

Et ici 21 noms de stations de métro parisiennes dont vous ignoriez peut-être l’origine.

Nous nous sommes aussi arrêté à Châtelet, la station tire son nom de la place Châtelet, située au bord de la Seine. Sur le quai du métropolitain, station Châtelet, direction la Courneuve, ligne 7, en queue, les voûtes sont légèrement plus hautes que le tunnel. C’est l’ouvrage le plus ancien du métro de Paris, puisqu’il date du XVIIème siècle. En 1642 fut bâtit un quai reposant sur une suite d’arcades, ouverte sur la Seine, cette construction qui permettaient aux bateaux d’accoster subsista jusqu’au milieu du XIXème siècle. Les arcades furent bouchée en 1860 et le tout tomba dans l’oubli. Le métro n’est donc pas l’usage d’origine mais a été réaménagé pour celui-ci. Elles furent redécouvertes lors du percement de la ligne de métro en 1921. On peut donc dire qu’il s’agit là du plus vieux tunnel de métro du monde!

La visite se termine dans un endroit insolite du métro, une station fantôme, inconnu des voyageurs, au sein de vestiges historiques, tenu secret pour éviter les dégradations de ces derniers vestiges. Ce site a été réaménagé avec quelques bureaux RATP, il y a d’autres stations toujours en service mais dont une partie des quais est abandonnée ou a été recyclée en centre de formation ou en atelier.

On y découvre un ancien plan indicateur lumineux d’itinéraires, et le plus surprenant et rare, deux anciens panneaux publicitaires en faïence, en relief, qui fait la promotion de Maïzena, ainsi que le désodorisant désinfectant Santogène Berger.

Saviez-vous qu’il existe des « stations fantômes » dans le métro parisien ? Les stations dites « fantômes » ont été fermées lors de l’entrée en guerre de la France en septembre 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale, et certaines n’ont jamais rouvert depuis. En effet, une partie du personnel se trouvant mobilisée, le métro fonctionna en réseau réduit. Au moment de la Libération, les stations qui étaient trop peu utilisées ou trop proches de stations voisines ne furent pas remises en service.

Seul regret c’est que l’on n’y a plus accès depuis 2006 la visite a été interrompu, vraiment dommage de ne pas pouvoir découvrir ces sites cachés!

Si vous souhaitez plus d’informations sur ces stations fantômes et assouvir votre curiosité allez voir sur ces deux sites…. ici et ici.

Nous avions fait cette visite guidée  avec Catherine et nos hommes, une belle découverte sur ce monde souterrain qui nous a apprit pleins de choses intéressantes. On ne se rend pas compte de son histoire et sa conception quand on pense qu’on peut le prendre tous les jours ou occasionnellement, et qu’on passe à côté de ces petits détails!

J’espère que ce petit tour dans le métro vous aura plu et peut être donné envie d’en connaître plus ou de vous inscrire à cette visite, guidée par de supers conférenciers passionnés par l’histoire du métro. 😉

Je rajoute quelques photos de la station Cité qui est assez atypique et très jolie à mon goût, ainsi qu’une photo de la station extérieure La Motte Piquet Grenelle, que j’avais prise à une autre occasion. Vous verrez peut être différemment le métro parisien!!

Bizzz

 

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